Sri Lanka
Le safari à toujours été un de mes rêves d'enfant, chapeau colonial, veste kaki aux milles poches, botes en cuir noir retourné, fusil en bandoulière, à l'affût dans la jungle, épaulé d'un massai pistant l'éléphant.
Nous avons trouvé un campement proche du parc Wilapattu (1085 km2), deux baraques rudimentaires en briques jaunies à la chaux où habite dans notre chambre une grenouille d'un vert clair puissant parsemé de petits points rouges épars, elle fait des bons d'un mur à l'autre pour atterrir sur le front de Mahault, se volatilise et provoque l'hystérie générale.
Nous sommes désabusés par l'accueil que nous fait un jeune Sri Lankais demeuré qui pianote sans cesse sur son portable pour envoyer des sextos à sa copine qui l'attend dans l'autre baraque et un brin crevés par sept heures de route.
J'investis la cuisine plus que sommaire et nous concocte une tortilla patatas aux lardons pour nous redonner du courage, on repousse le moment d'aller se coucher, les filles n'arrivant pas à trouver la grenouille speederman ! Nous finirons tous par dormir dans le même lit tête bêche et réglons notre réveil à 5h00.
Notre benêt de massai à oublié le petit déj, je crache du feu par le nez, notre pick up investit le cœur de la jungle, l'aube pointe son nez, des faons croisent notre route et notre premier frisson sera la rencontre avec des renards gris ! Au détour de la marre aux crocodiles, on croise un couple de vieux anglais richement installés, sirotant un thé sorti d'un panier en osier, discutant avec leur massai à l'oeil vif, il indique à notre chauffeur un lieu secret où l'on peut observer des léopards, l'as de pique.
On roule avec difficulté dans un sable fin brûlant sur un lac asséché ou quinze pick ups s'extasient face à un désert. Un anglais au crâne dégarni me donne ses jumelles avec une sourire angélique, sans même remuer ses fines lèvres et susurre " à droite du palmier, à l'ombre du bania, sont allongés un couple de léopards"... à 500 mètres. Max les voit à l'œil nu, Mahault dort, Anne hallucine, notre anglais prend des notes " les léopards aime s'allonger sur la sable frais" ... je jette par dessus bord ma panoplie d'aventurier un peu trop naïf et nous abandonnons nos touristes à l'œil de lynx.
On s'enfonce du plus en plus dans la forêt, croisons des aigles aux têtes blanches, des singes peu farouches, de grosses mangoustes, un cerf majestueux et sa harde, un sanglier et des paons mais pas l'ombre d'un éléphant, l'as de cœur. Il est dix heures, Max bercée par le roulis du pick up dort et à mon tour j'hallucine. À force de scruter les tréfonds de la jungle je vois des léopards et des éléphants partout.
J'ai l'impression que l'on tourne en rond, Anne somnole, on croise sans cesse les mêmes véhicules où tout le monde ronfle. À l'équinoxe, on jette l'éponge et laissons dernière nous nos touristes spationautes que l'on trouve bien courageux de continuer à tourner en rond jusqu'à au crépuscule.
Nous sommes désabusés par l'accueil que nous fait un jeune Sri Lankais demeuré qui pianote sans cesse sur son portable pour envoyer des sextos à sa copine qui l'attend dans l'autre baraque et un brin crevés par sept heures de route.
J'investis la cuisine plus que sommaire et nous concocte une tortilla patatas aux lardons pour nous redonner du courage, on repousse le moment d'aller se coucher, les filles n'arrivant pas à trouver la grenouille speederman ! Nous finirons tous par dormir dans le même lit tête bêche et réglons notre réveil à 5h00.
Notre benêt de massai à oublié le petit déj, je crache du feu par le nez, notre pick up investit le cœur de la jungle, l'aube pointe son nez, des faons croisent notre route et notre premier frisson sera la rencontre avec des renards gris ! Au détour de la marre aux crocodiles, on croise un couple de vieux anglais richement installés, sirotant un thé sorti d'un panier en osier, discutant avec leur massai à l'oeil vif, il indique à notre chauffeur un lieu secret où l'on peut observer des léopards, l'as de pique.
On roule avec difficulté dans un sable fin brûlant sur un lac asséché ou quinze pick ups s'extasient face à un désert. Un anglais au crâne dégarni me donne ses jumelles avec une sourire angélique, sans même remuer ses fines lèvres et susurre " à droite du palmier, à l'ombre du bania, sont allongés un couple de léopards"... à 500 mètres. Max les voit à l'œil nu, Mahault dort, Anne hallucine, notre anglais prend des notes " les léopards aime s'allonger sur la sable frais" ... je jette par dessus bord ma panoplie d'aventurier un peu trop naïf et nous abandonnons nos touristes à l'œil de lynx.
On s'enfonce du plus en plus dans la forêt, croisons des aigles aux têtes blanches, des singes peu farouches, de grosses mangoustes, un cerf majestueux et sa harde, un sanglier et des paons mais pas l'ombre d'un éléphant, l'as de cœur. Il est dix heures, Max bercée par le roulis du pick up dort et à mon tour j'hallucine. À force de scruter les tréfonds de la jungle je vois des léopards et des éléphants partout.
J'ai l'impression que l'on tourne en rond, Anne somnole, on croise sans cesse les mêmes véhicules où tout le monde ronfle. À l'équinoxe, on jette l'éponge et laissons dernière nous nos touristes spationautes que l'on trouve bien courageux de continuer à tourner en rond jusqu'à au crépuscule.
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