Nous habitons chez Joseph dans une ravissante chambre d'hôtes au bord du lac Ashtamudi ou j'ai pêché des petits poissons.

J'ai rencontré "Caillou" enfin je veux dire Niels, un petit garçon de huit ans qui parle comme le héros du dessin animé de Mahault. Il nous a accompagné dans notre visite artisanale de la ville.

Nous sommes allés à une fabrique de cordes de noix de coco. La première opération consiste a immerger les noix de coco dans le lac pendant un mois. Trois ouvriers assis dans la boue munis d'une machette arrachent l'enveloppe de la noix constituée de fibres. Puis d'autres la passent dans une machine bruyante et poussiéreuse pour la nettoyer et la séparer pour devenir comme de la paille. Des femmes, dans une grande cour, étalent la fibre pour la faire sécher et enlever les dernières impuretés. Enfin avec le rouet elles filent les fibres de coco et font des cordes très solides avec.

Après nous sommes allés assister à la fabrication de bougies dans de petites baraques qui ressemblaient à des trous à rats. Elles font chauffer de la cire dans une casserole toute cramée, puis dans des moules, elle mettent du fil qui sera la mèche, vissent le moule, versent le liquide brûlant et l'immergent dans un grand évier d'eau froide d'où sortent des bulles... Pschiiiiii. Et hop c'est fini! C'est quand même plus facile que de faire des cordes en noix de coco !

Nous sommes allés à la rencontre de la petite marchande d'allumettes. Elle aussi habite dans un baraque toute délabrée où j'enverrais bien mon pire ennemi dormir. Elle dispose des milliers de petits bâtonnets sur un moule qu'elle trempe dans de la cire chaude puis dans un mélange gluant, le souffre et les fait sécher au soleil. Puis, à la main, elle garnit les boîtes en bois qu'elle a fabriquées et colle l'étiquette de la marque. Le prix d'une boîte est de 5 roupies, soit 0,06 euros. Quel courage!!! L'allumette c'est pas l'avenir.

Avec une bonne dose de courage et de motivation on peut tout fabriquer avec ses mains à partir de trois fois rien.
Maxime