Nous continuons notre route du communisme. Première escale urbaine à Pékin ou Beijing... Jésuite ou Pinyin, ce sera Pékin pour moi ou la nique de caniche nain au pékinois!
Le caniche nain abricot étant le must have de la citadine quand le pékinois est devenu has been et n'est pas citadin qui veut...
Il faut le fameux permis, relan des années 50, le Hukou. Ce dernier détermine la citoyenneté : urbaine ou rurale. Le problème est qu'il est quasi impossible de la changer et nombre de migrants se retrouvent "illégaux" et n'ont par conséquent aucun droit en ville même si leur famille y est établie depuis plusieurs générations. Pas d'accès aux soins ni à l'éducation. Nombre d'élèves sont ainsi obligés de retourner au bled pour présenter leur examen.
Alors que la Chine est pour la première fois de son histoire en route vers l'urbanisation où développement égale déplacement, la vie du migrant est difficile. Que ce soit celui qui vient chercher un peu plus de confort et de richesse en ville ou celui qui se fait dégager manu militari de son hutong ou de sa campagne à coups de bulldozer. La Chine est face à un non sens, urbaniser tout en se traînant un système incompatible à tout mouvement qui creuse de plus en plus le fossé des inégalités entre ville et campagne et plus généralement entre citoyen rural ou urbain.
C'est dans cette ville contrastée que nous déambulons et découvrons une vie plutôt zen et disciplinée loin de l'image que nous pouvions nous faire de la capitale chinoise. La place Tian'anmen me semble toute petite sans ses chars et le Cité Interdite gigantesque sans son dernier empereur et sa cour... Ville d'histoire et d'art, Pékin offre d'inépuisables richesses.
Je cherche cependant à comprendre la Chine d'aujourd'hui à la lumière de son passé et surtout de sa politique actuelle si difficile à pénétrer.
C'est le 798 qui répondra à mes attentes.
Nous partons dans la banlieue Nord Est de Pékin sur la route de l'aéroport et pénétrons le Dashanzi Art District, ou 798 Art Zone.
Cette friche construite par les camarades berlinois dans les années 50 est l'image de l'utopie du grand bond. 10 000 m² réunissant le Bahaus et la Révolution Culturelle dont on peut encore lire les inscriptions voir les comprendre pour qui parle la langue de Mao. Pas étonnant que ce lieu ait séduit les artistes chinois qui commencent à louer les lieux dans les années 90 à moins d'un yuan le m² à la société Seven Stars qui voit là un bon moyen de renflouer ses caisses pour palier au déclin de l'activité industrielle.
Dans un premier temps les ouvriers cohabitent avec les artistes, aujourd'hui encore mais dans une moindre mesure. Dans les années 2000 les galeries commencent à s'implanter et notamment en 2003 avec l'arrivée du Beijing Tokyo Art Project sous l'impulsion de Huang Ri.
L'art contemporain sort de l'underground.
Aujourd'hui les artistes ont déménagé leurs ateliers vers les quartiers périphériques du 798 devenu la Mecque de l'art contemporain. Mais les entours ont pris de la valeur et les projets immobiliers chassent les artistes toujours plus loin.
Le gouvernement quant à lui encourage les artistes de l'avant garde à s'enrichir et à oublier toute velléité contestataire et maintient sa place au 3ème rang mondial pour le produit des ventes d'art.
Outre les belles rencontres artistiques que nous avons faites au 798, ce lieu nous a permis d'un peu mieux comprendre la Chine qui finalement ne fait que passer d'une utopie à une autre comme nous l'explique Marc Abélès dans son livre Pékin 798.
Selon lui le 798, et pour moi la Chine symboliquement, serait le passage "d'une utopie de l'usine modèle pour communistes modèles à une utopie de la société marchande où on trouverait de tout à vendre et du fétichisme à revendre."
Nous sommes aujourd'hui dans la Chine rurale, dans le sud du pays, à Jiuxian, après un arrêt à Xi'an puis à Guilin. Nous vivons au milieu de paysans, le corps sec, travaillant, l'échine courbée dans "leurs" rizières le long de la rivière Yulong où nous retrouvons nos citadins en tenue de vacances, un caniche nain abricot en laisse. De quoi nourrir un autre billet, peut être plus drôle, celui du tourisme chinois...
Le caniche nain abricot étant le must have de la citadine quand le pékinois est devenu has been et n'est pas citadin qui veut...
Il faut le fameux permis, relan des années 50, le Hukou. Ce dernier détermine la citoyenneté : urbaine ou rurale. Le problème est qu'il est quasi impossible de la changer et nombre de migrants se retrouvent "illégaux" et n'ont par conséquent aucun droit en ville même si leur famille y est établie depuis plusieurs générations. Pas d'accès aux soins ni à l'éducation. Nombre d'élèves sont ainsi obligés de retourner au bled pour présenter leur examen.
Alors que la Chine est pour la première fois de son histoire en route vers l'urbanisation où développement égale déplacement, la vie du migrant est difficile. Que ce soit celui qui vient chercher un peu plus de confort et de richesse en ville ou celui qui se fait dégager manu militari de son hutong ou de sa campagne à coups de bulldozer. La Chine est face à un non sens, urbaniser tout en se traînant un système incompatible à tout mouvement qui creuse de plus en plus le fossé des inégalités entre ville et campagne et plus généralement entre citoyen rural ou urbain.
C'est dans cette ville contrastée que nous déambulons et découvrons une vie plutôt zen et disciplinée loin de l'image que nous pouvions nous faire de la capitale chinoise. La place Tian'anmen me semble toute petite sans ses chars et le Cité Interdite gigantesque sans son dernier empereur et sa cour... Ville d'histoire et d'art, Pékin offre d'inépuisables richesses.
Je cherche cependant à comprendre la Chine d'aujourd'hui à la lumière de son passé et surtout de sa politique actuelle si difficile à pénétrer.
C'est le 798 qui répondra à mes attentes.
Nous partons dans la banlieue Nord Est de Pékin sur la route de l'aéroport et pénétrons le Dashanzi Art District, ou 798 Art Zone.
Cette friche construite par les camarades berlinois dans les années 50 est l'image de l'utopie du grand bond. 10 000 m² réunissant le Bahaus et la Révolution Culturelle dont on peut encore lire les inscriptions voir les comprendre pour qui parle la langue de Mao. Pas étonnant que ce lieu ait séduit les artistes chinois qui commencent à louer les lieux dans les années 90 à moins d'un yuan le m² à la société Seven Stars qui voit là un bon moyen de renflouer ses caisses pour palier au déclin de l'activité industrielle.
Dans un premier temps les ouvriers cohabitent avec les artistes, aujourd'hui encore mais dans une moindre mesure. Dans les années 2000 les galeries commencent à s'implanter et notamment en 2003 avec l'arrivée du Beijing Tokyo Art Project sous l'impulsion de Huang Ri.
L'art contemporain sort de l'underground.
Aujourd'hui les artistes ont déménagé leurs ateliers vers les quartiers périphériques du 798 devenu la Mecque de l'art contemporain. Mais les entours ont pris de la valeur et les projets immobiliers chassent les artistes toujours plus loin.
Le gouvernement quant à lui encourage les artistes de l'avant garde à s'enrichir et à oublier toute velléité contestataire et maintient sa place au 3ème rang mondial pour le produit des ventes d'art.
Outre les belles rencontres artistiques que nous avons faites au 798, ce lieu nous a permis d'un peu mieux comprendre la Chine qui finalement ne fait que passer d'une utopie à une autre comme nous l'explique Marc Abélès dans son livre Pékin 798.
Selon lui le 798, et pour moi la Chine symboliquement, serait le passage "d'une utopie de l'usine modèle pour communistes modèles à une utopie de la société marchande où on trouverait de tout à vendre et du fétichisme à revendre."
Nous sommes aujourd'hui dans la Chine rurale, dans le sud du pays, à Jiuxian, après un arrêt à Xi'an puis à Guilin. Nous vivons au milieu de paysans, le corps sec, travaillant, l'échine courbée dans "leurs" rizières le long de la rivière Yulong où nous retrouvons nos citadins en tenue de vacances, un caniche nain abricot en laisse. De quoi nourrir un autre billet, peut être plus drôle, celui du tourisme chinois...
Peut être une sculpture des Gao Brothers?
Une des entrées du 798.
Pause après l'expo de Mao Yan.
Pose.
Encore quelques kilos avant l'illusion.
Étudiants vautrés appelant à s'assoir sur ses omoplates.
Décalage.
Stan et Max devant le travail de Liang Yang pour l'expo Dust in Evolution.
Expo du travail de Li Xialin et coup de cœur de Stan pour les portraits de mineurs.
Bahaus au 798.
Biker de hutong muséifié.
L'homme au cerf volant.
Écoliers au foulard rouge.
No comment
Paparazzi!!!
Max n'échappe pas à la règle...
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