Hier une barque acquise par le village en vue des prochaines fêtes bouddhistes s'est retournée alors que l'équipage s'entraînait sur le Mékong pour la procession. Une père de famille est mort. La nouvelle a été annoncée ce matin à 5h via les hauts parleurs de rue par le chef du village.
Nous sommes à Bane Pahrakha à 12 km de Savannakhet chez Boun, notre amie marseillaise.
Les hommes et femmes du village se rassemblent au temple pour faire le point sur les recherches du malheureux noyé, nous les accompagnons. Plus le temps passe, moins les chances de le retrouver persistent. Ils ne le retrouveront pas.
Boun a fui avec ses parents le Laos en 1975 quand les communistes ont pris le pouvoir. Ils se sont installés à Marseille. La petite Boun est devenue infirmière, à l'hôpital de la Conception.
Nous l'avons rencontrée à l'agence alors qu'elle voulait louer puis vendre son appartement avant le retour au pays. Pour fêter la vente, Boun nous avait régalés de nems et nous lui avions promis de lui rendre visite au Laos, un jour...
Un coup de fil en passant la frontière vietnamienne et Boun vient nous accueillir à Savannakhet. Nous grimpons dans son pickup vert d'eau. Boun s'est remariée l'année dernière avec un laossien, un bel homme qui lui a fait redécouvrir l'amour nous dit-elle dans un rire haut perché de petite fille. Khankhay, "le jeune marié", travaille dans une société de crédit à la conso montée par une chinoise. Ça cartonne! Tu m'étonnes!!!
Avec la vente de l'appart de Marseille, ils se sont construits une superbe maison traditionnelle en bois, sur pilotis où l'hospitalité et la gentillesse font loi. Autour, un jardin tropical entretenu avec amour et des petites cahutes pour les pintades et les poules même si deux d'entre elles sont devenues des habituées de la maison pour le bonheur de Mahault.
Nous découvrons le Laos par les mots de Boun qui nous raconte son pays, la corruption qui y sévit et qui la rend folle de rage. Dans son pickup elle nous entraîne dans les chemins de campagne, pointant du doigt les grosses villas de l'argent sale " ils ne payent pas leur impôt et après on a plus d'argent pour construire les écoles, les hôpitaux..." Nous sommes secoués sur une route défoncée, Boun s'énerve :" l'état se sert le premier, puis l'entreprise et au final la route n'est pas de qualité!". C'est vrai dans tout les domaines nous dit- elle, "ici tu achètes ton permis de conduire, tes notes à la fac, ton diplôme de médecin... Si bien que quand tu es malade mieux vaut traverser le pont et aller consulter un Thaïlande". Je regarde Stan et fait la promesse de ne jamais prendre un vol laossien...
Boun est heureuse au Laos, même si elle s'escagasse... Elle a créée une association qui a permis de construire 5 nouvelles classes dans son ancienne école avec le soutien du conseil général de Marseille. Elle donne des coups de main aux gens du village en constituant les dossiers qui leur permettront bientôt d'avoir une carte d'identité nationale.
Nous sommes dans un petit paradis avec Boun en bonne fée qui nous mitonne de gourmets petits plats au feu de bois dans sa cuisine qu'elle a voulue traditionnelle. Aujourd'hui Boun nous a amenés au temple, vénérer les chiottes de Bouddha, paraît que ça porte chance... Ça n'a pas empêché Mahault de se brûler le doigt sur un bâton d'encens en faisant sa prière à "gouda".
Nous repartons demain, vers le Sud finalement, sur les conseils de notre hôtesse avec une première étape à Paxe où nous logerons chez une religieuse, amie de Boun, qui s'occupe d'enfants.
Boun, On t'attend à Marseille où Stan te fera découvrir ses cuisses de grenouilles congelées.
Non!!! Ne t'énerve pas... Promis, il ira les pêcher, je lui prêterai un bas rouge.
Anne-pat
Nous sommes à Bane Pahrakha à 12 km de Savannakhet chez Boun, notre amie marseillaise.
Les hommes et femmes du village se rassemblent au temple pour faire le point sur les recherches du malheureux noyé, nous les accompagnons. Plus le temps passe, moins les chances de le retrouver persistent. Ils ne le retrouveront pas.
Boun a fui avec ses parents le Laos en 1975 quand les communistes ont pris le pouvoir. Ils se sont installés à Marseille. La petite Boun est devenue infirmière, à l'hôpital de la Conception.
Nous l'avons rencontrée à l'agence alors qu'elle voulait louer puis vendre son appartement avant le retour au pays. Pour fêter la vente, Boun nous avait régalés de nems et nous lui avions promis de lui rendre visite au Laos, un jour...
Un coup de fil en passant la frontière vietnamienne et Boun vient nous accueillir à Savannakhet. Nous grimpons dans son pickup vert d'eau. Boun s'est remariée l'année dernière avec un laossien, un bel homme qui lui a fait redécouvrir l'amour nous dit-elle dans un rire haut perché de petite fille. Khankhay, "le jeune marié", travaille dans une société de crédit à la conso montée par une chinoise. Ça cartonne! Tu m'étonnes!!!
Avec la vente de l'appart de Marseille, ils se sont construits une superbe maison traditionnelle en bois, sur pilotis où l'hospitalité et la gentillesse font loi. Autour, un jardin tropical entretenu avec amour et des petites cahutes pour les pintades et les poules même si deux d'entre elles sont devenues des habituées de la maison pour le bonheur de Mahault.
Nous découvrons le Laos par les mots de Boun qui nous raconte son pays, la corruption qui y sévit et qui la rend folle de rage. Dans son pickup elle nous entraîne dans les chemins de campagne, pointant du doigt les grosses villas de l'argent sale " ils ne payent pas leur impôt et après on a plus d'argent pour construire les écoles, les hôpitaux..." Nous sommes secoués sur une route défoncée, Boun s'énerve :" l'état se sert le premier, puis l'entreprise et au final la route n'est pas de qualité!". C'est vrai dans tout les domaines nous dit- elle, "ici tu achètes ton permis de conduire, tes notes à la fac, ton diplôme de médecin... Si bien que quand tu es malade mieux vaut traverser le pont et aller consulter un Thaïlande". Je regarde Stan et fait la promesse de ne jamais prendre un vol laossien...
Boun est heureuse au Laos, même si elle s'escagasse... Elle a créée une association qui a permis de construire 5 nouvelles classes dans son ancienne école avec le soutien du conseil général de Marseille. Elle donne des coups de main aux gens du village en constituant les dossiers qui leur permettront bientôt d'avoir une carte d'identité nationale.
Nous sommes dans un petit paradis avec Boun en bonne fée qui nous mitonne de gourmets petits plats au feu de bois dans sa cuisine qu'elle a voulue traditionnelle. Aujourd'hui Boun nous a amenés au temple, vénérer les chiottes de Bouddha, paraît que ça porte chance... Ça n'a pas empêché Mahault de se brûler le doigt sur un bâton d'encens en faisant sa prière à "gouda".
Nous repartons demain, vers le Sud finalement, sur les conseils de notre hôtesse avec une première étape à Paxe où nous logerons chez une religieuse, amie de Boun, qui s'occupe d'enfants.
Boun, On t'attend à Marseille où Stan te fera découvrir ses cuisses de grenouilles congelées.
Non!!! Ne t'énerve pas... Promis, il ira les pêcher, je lui prêterai un bas rouge.
Anne-pat
La maison de Boun
Et hop, une nouvelle frontiere, trop fastoche!
L'indispensable visa
On saute dans un bus façon Laos
Et c'est parti
Un peu de glace pour rafraîchir la Lao Beer
Chargement de la récolte, Mahault n'en croyait pas ses yeux
Le it Bag, artisanal fourré au cochon
le pickup de Boun
un des nombreux ponts pour passer les affluents du Mekong
Au Laos, une recolte de riz par an, au Vietnam, 3...
Je ne sais pas si vous avez remarqué, Stan saute de plus en plus haut
La poule de la maison
Leçon de mode
La prière a Gouda
Mahault est exaucée, ya du poulet dans le bus
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