Colombie
Après avoir souffert des bus dans les montagnes du Santander, véritables tortillards à flanc de précipices vertigineux, nous descendons l’Altiplano de 2800 mètres pour le point 0 dans une chaleur étouffante.
Anne nous déniche un trajet en bateau pour rejoindre Santa-Cruz de Mompos, nous évitant onze heures de bus.
Nous arrivons à Barrancabermeja, ville pétrolière, dans une chaleur accablante à l’architecture débridée, un bordel à ciel ouvert dans tous les sens du terme ! On déguste sur le fleuve un poisson frit pas très catholique. En habillage sonore, un balai d’hélicoptères de l’armée rase nos têtes. Les portes des cockpit sont ouvertes, mitraillettes menaçantes. Toute la nuit les rotors berceront mes rêves me transportant dans Apocalyps Now.
A l’aube nous embarquons dans notre chaloupe, coque de noix en résine montée d’un moteur Yamaha de 200 chevaux pour six heures de nave sur le Rio Grande Magdalena. Le fleuve traverse le pays du Nord au Sud parcourant 1500 km entre les Cordelières centrales et orientales. Il fut utilisé par les conquistadors pour coloniser le pays et aujourd’hui encore nous croisons d’immenses barges transportant pétrole, gaz et céréales.
Le pilote slalome à vive allure, 62kml/h, afin d’éviter les branches qui dérivent. Nous sommes dans un jeu vidéo ou à la fête foraine, c’est vraiment grisant. Le bateau s’arrête toutes les heures dans un village où un Vallenato pleure à tue-tête. Les passagers se succèdent, c’est un bateau bus. On croise un bateau ambulance, un bateau de ramassage scolaire ou d’employés, ici on vit sur l’eau, le rio est parsemé de bras qui débouchent sur d’immenses lacs où le ciel se confond dans son reflet, où l’on ne délimite plus l’horizon. Nous sommes dans un mirage.
Ereintés et titubants, nous sortons du manège à El Banco où une horde de moto nous propose ses services. Un gros gaillard hisse ma grosse valise sur son guidon et je monte en croupe, Anne et Mahault se partagent une autre moto et Maxime, inquiète, se retrouve seule avec son cavallero !
Au terminal il n’y a plus de bus, c’est un touk touk qui nous chale jusqu'à Mompos durant 1H30 dans de charmants chemins de campagne parsemés de huttes de paille. Les enfants saluent notre équipage, les zébus pataugent dans les marécages, rassemblés par des cavaliers crasseux aux chapeaux de Cow Boy. C’est le Far West !
Santa-Cruz de Mompos est une charmante ville coloniale fondée en 1540. La ville a joué un rôle clé dans la colonisation. Port fluvial à équidistance de Carthagène et Bogota. Les palais au caractère unique et singulier de par leur architecture sont construits autour d’un cloitre qui distribue des chambres. Simplement décorés de boiseries monumentales avec au centre un jardin tropical. Ici la vie est douce et calme, nous décidons de nous poser cinq jours pour s’acclimater au rythme lent des colombiens.
Nous rencontrons Nico un belge flamboyant, il est le nouveau propriétaire du Sierra Aventura Hostel, une belle bâtisse de 400 ans qu’il a acquise. Le soir il nous régale de délicieuses Margarita. Il propose à Maxime de collaborer avec une artiste Argentine sur une fresque représentant Pachamama. Avec Anne et Mahault nous louons des vélos pour déambuler dans ce décor baroque tiré du film du roman de Gabriel Garcia Marquez « Chronique d’une mort annoncé ». Nous embarquons dans une pirogue pour visiter les méandres du rio Magdalena, vaste étendue d’eau parsemée de petit bras rejoignant de somptueux lacs où l’on se baigne sans arrière-pensée, ils sont peuplés d’iguanes. La faune est dans tous ses états. Chaque brin de verdure arbore fièrement une fleur au nom inconnu et les arbres se pavanent comme des paons. Maxime s’est fait piquer la joue par un vilain moustique qui lui a laissé une tache de vin indélébile !
Nous partons avec un sincère regret pour Carthagène des Indes à la découverte de la côte caraïbéenne.
Nous arrivons à Barrancabermeja, ville pétrolière, dans une chaleur accablante à l’architecture débridée, un bordel à ciel ouvert dans tous les sens du terme ! On déguste sur le fleuve un poisson frit pas très catholique. En habillage sonore, un balai d’hélicoptères de l’armée rase nos têtes. Les portes des cockpit sont ouvertes, mitraillettes menaçantes. Toute la nuit les rotors berceront mes rêves me transportant dans Apocalyps Now.
A l’aube nous embarquons dans notre chaloupe, coque de noix en résine montée d’un moteur Yamaha de 200 chevaux pour six heures de nave sur le Rio Grande Magdalena. Le fleuve traverse le pays du Nord au Sud parcourant 1500 km entre les Cordelières centrales et orientales. Il fut utilisé par les conquistadors pour coloniser le pays et aujourd’hui encore nous croisons d’immenses barges transportant pétrole, gaz et céréales.
Le pilote slalome à vive allure, 62kml/h, afin d’éviter les branches qui dérivent. Nous sommes dans un jeu vidéo ou à la fête foraine, c’est vraiment grisant. Le bateau s’arrête toutes les heures dans un village où un Vallenato pleure à tue-tête. Les passagers se succèdent, c’est un bateau bus. On croise un bateau ambulance, un bateau de ramassage scolaire ou d’employés, ici on vit sur l’eau, le rio est parsemé de bras qui débouchent sur d’immenses lacs où le ciel se confond dans son reflet, où l’on ne délimite plus l’horizon. Nous sommes dans un mirage.
Ereintés et titubants, nous sortons du manège à El Banco où une horde de moto nous propose ses services. Un gros gaillard hisse ma grosse valise sur son guidon et je monte en croupe, Anne et Mahault se partagent une autre moto et Maxime, inquiète, se retrouve seule avec son cavallero !
Au terminal il n’y a plus de bus, c’est un touk touk qui nous chale jusqu'à Mompos durant 1H30 dans de charmants chemins de campagne parsemés de huttes de paille. Les enfants saluent notre équipage, les zébus pataugent dans les marécages, rassemblés par des cavaliers crasseux aux chapeaux de Cow Boy. C’est le Far West !
Santa-Cruz de Mompos est une charmante ville coloniale fondée en 1540. La ville a joué un rôle clé dans la colonisation. Port fluvial à équidistance de Carthagène et Bogota. Les palais au caractère unique et singulier de par leur architecture sont construits autour d’un cloitre qui distribue des chambres. Simplement décorés de boiseries monumentales avec au centre un jardin tropical. Ici la vie est douce et calme, nous décidons de nous poser cinq jours pour s’acclimater au rythme lent des colombiens.
Nous rencontrons Nico un belge flamboyant, il est le nouveau propriétaire du Sierra Aventura Hostel, une belle bâtisse de 400 ans qu’il a acquise. Le soir il nous régale de délicieuses Margarita. Il propose à Maxime de collaborer avec une artiste Argentine sur une fresque représentant Pachamama. Avec Anne et Mahault nous louons des vélos pour déambuler dans ce décor baroque tiré du film du roman de Gabriel Garcia Marquez « Chronique d’une mort annoncé ». Nous embarquons dans une pirogue pour visiter les méandres du rio Magdalena, vaste étendue d’eau parsemée de petit bras rejoignant de somptueux lacs où l’on se baigne sans arrière-pensée, ils sont peuplés d’iguanes. La faune est dans tous ses états. Chaque brin de verdure arbore fièrement une fleur au nom inconnu et les arbres se pavanent comme des paons. Maxime s’est fait piquer la joue par un vilain moustique qui lui a laissé une tache de vin indélébile !
Nous partons avec un sincère regret pour Carthagène des Indes à la découverte de la côte caraïbéenne.
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