Turquie
« Are you afraid ? »
« … No Noé, and you ? »
Noé illumine son visage d’un large sourire. Non il n’a pas peur même s’il a trouvé l’atmosphère particulière lorsque les hélicos ont survolé sa ville cette nuit du 15 juillet et les jours suivants. Pour ma part je me sens un peu déstabilisée, ayant hésité avec Stan à débarquer à Istanboul même si nos cousins du Bosphore nous avaient rassuré sur la situation!
Noé tient un petit estaminet, le Raven, dans le quartier de Taksim, au-dessus duquel nous avons loué pour quelques jours un appart de style indus avec son mur en briques (must have de la déco stambouliote) et ses imposants ipn.
Tous les soirs après la fermeture de son rade, Noé va retrouver place Taksim une foule de stambouliotes, armés de drapeaux rouges pour une « Nuit Debout » rythmée de concerts et discours. L’ambiance est familiale, le soutien à la démocrature d’Erdogan total.
« Hakimiyet Milletindir » : « La Démocratie appartient au peuple ».
La ville est tapissée du slogan, des bâtiments officiels aux gares en passant par les « Decaux » qui alternent son affichage avec la dernière campagne Coca Cola… Des drapeaux turcs aux formats dépassant l’entendement inondent les rues. A croire que cette com’ identitaire était prévue depuis des mois ! Comme ces listes de putschistes ou de sympathisants sorties du chapeau en deux temps trois mouvements sans autre forme d’enquête ou de procès. Une réponse orchestrée au millimètre près ! Une vaste opération marketing à la gloire d’Erdogan.
On a même le coupable ! Désigné dès le lendemain du putsch, l’ancien complice immigré aux Etats-Unis, Fetullah Gülen, a beau crier son innocence, est devenu l’ennemi numéro 1 du peuple faisant la une d’une presse de moins en moins libre réclamant son extradition.
En attendant pas une ligne sur les kémalistes qui gonflent les chiffres de la purge mais qu’il serait de mauvais ton de citer au pays où la laïcité n’est plus qu’un vague souvenir.
C'est dans ce climat de coupe du monde que nous redécouvrons la merveilleuse Istanboul. Les aménagements ont changé depuis 20 ans, notamment le quartier de la Mosquée Bleue devenu très propret voir coquet. La ville a pris un coup de neuf, les vendeurs de glace de la technicité et Noé nous confie que l'ancien maire d'Istanboul, Erdogan, y est pour beaucoup.
Nous en profitons pour retrouver Prisc et Mathieu en plein déménagement de cette ville qu'ils quittent à regret. Ils nous donnent rendez-vous dans un petit restau de poissons sur le Bosphore que nous remontons en bateau, profitant de la vue sur ses magnifiques maisons ottomanes. Le voyage commence…
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Noé tient un petit estaminet, le Raven, dans le quartier de Taksim, au-dessus duquel nous avons loué pour quelques jours un appart de style indus avec son mur en briques (must have de la déco stambouliote) et ses imposants ipn.
Tous les soirs après la fermeture de son rade, Noé va retrouver place Taksim une foule de stambouliotes, armés de drapeaux rouges pour une « Nuit Debout » rythmée de concerts et discours. L’ambiance est familiale, le soutien à la démocrature d’Erdogan total.
« Hakimiyet Milletindir » : « La Démocratie appartient au peuple ».
La ville est tapissée du slogan, des bâtiments officiels aux gares en passant par les « Decaux » qui alternent son affichage avec la dernière campagne Coca Cola… Des drapeaux turcs aux formats dépassant l’entendement inondent les rues. A croire que cette com’ identitaire était prévue depuis des mois ! Comme ces listes de putschistes ou de sympathisants sorties du chapeau en deux temps trois mouvements sans autre forme d’enquête ou de procès. Une réponse orchestrée au millimètre près ! Une vaste opération marketing à la gloire d’Erdogan.
On a même le coupable ! Désigné dès le lendemain du putsch, l’ancien complice immigré aux Etats-Unis, Fetullah Gülen, a beau crier son innocence, est devenu l’ennemi numéro 1 du peuple faisant la une d’une presse de moins en moins libre réclamant son extradition.
En attendant pas une ligne sur les kémalistes qui gonflent les chiffres de la purge mais qu’il serait de mauvais ton de citer au pays où la laïcité n’est plus qu’un vague souvenir.
C'est dans ce climat de coupe du monde que nous redécouvrons la merveilleuse Istanboul. Les aménagements ont changé depuis 20 ans, notamment le quartier de la Mosquée Bleue devenu très propret voir coquet. La ville a pris un coup de neuf, les vendeurs de glace de la technicité et Noé nous confie que l'ancien maire d'Istanboul, Erdogan, y est pour beaucoup.
Nous en profitons pour retrouver Prisc et Mathieu en plein déménagement de cette ville qu'ils quittent à regret. Ils nous donnent rendez-vous dans un petit restau de poissons sur le Bosphore que nous remontons en bateau, profitant de la vue sur ses magnifiques maisons ottomanes. Le voyage commence…
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