Les Balkans
Dans les alpes Dinariques l'état est totalement absent, pour y accéder il faut gravir les 2500 mètre du col par une piste torturée faite de gros cailloux inégaux où le mini bus 4x4 roule lentement et joue aux osselets avec nos corps et à l'élastique avec nos nerfs. Les roues dans le vide, notre héroïque chauffeur croise un autre véhicule et entame la causette. Le concert wagnérien de nos cœurs fait un boucan d'enfer 5 h durant.
Ici l'hiver dure 6 mois, isolées les montagnards ont inventé au XV siècle une loi coutumière, le Kanun littéralement " la reprise du sang " un code complexe où l'honneur est la pierre angulaire. L'hôte est un dieu suprême, il faut héler le propriétaire d'une maison et lui demander sont hospitalité alors on est sous sa protection, si par malheur il vous arrive de vous faire tuer le propriétaire devra s'acquitter de vous venger alors même qu'il ne vous connaît pas.
Lorsque vous vengez un mort il faut le tuer d'un coup si vous le blessez c'est un outrage, vous devez alors payer une réparation à la victime pour pouvoir après sa guérison le tuer. Sa famille voudra alors rependre le sang jusqu'à extection de la lignée masculine du clan.
Les sages des villages peuvent essayer de mettre fin à cette vandetta par une conciliation mais quand on a 15 morts de part et d'autre pour une raison qui date de cinq générations et dont plus personne ne se rappelle vraiment la cause c'est souvent impossible, selon la Bessa le code d'honneur le meurtrier devra assister à l'enterrement et au repas mortuaire puis s'acquitter de l'impôt du sang !
La famille de la victime pourra lui accorder une trêve de 24 h ou un mois puis il devra ce cacher à vie dans une tour de claustration, bâtiment en pierre muni de meurtrières où l'on accède à un étage avec une échelle que l'on retire.
Ce n'est qu'une infime partie du code qui disparut totalement durant le communisme où la police envoyait les meurtriers au goulag à vie. Au retour d'une démocratie arbitraire et corrompue où la peine pour un meurtre est de 15 ans d'emprisonnement, le Kanun est redevenu la loi, plus de 10 000 morts et 1/3 de la population est frappée aujourd'hui de vandetta.
Un des mes premiers défauts est d'ouvrir le couvercle d'une marmite dans la cuisine de mes hôtes, c'est interdit par la Bessa, elle vous autorise à me tuer, la seule offense que peut faire le dieu hôte. Promis je m'abstiendrai à l'avenir.
Pour plus d'informations sur le Kanun je vous invite à lire le roman d'Ismaïl Kadaré grand auteur Albanais, Avril brisé.
Lorsque vous vengez un mort il faut le tuer d'un coup si vous le blessez c'est un outrage, vous devez alors payer une réparation à la victime pour pouvoir après sa guérison le tuer. Sa famille voudra alors rependre le sang jusqu'à extection de la lignée masculine du clan.
Les sages des villages peuvent essayer de mettre fin à cette vandetta par une conciliation mais quand on a 15 morts de part et d'autre pour une raison qui date de cinq générations et dont plus personne ne se rappelle vraiment la cause c'est souvent impossible, selon la Bessa le code d'honneur le meurtrier devra assister à l'enterrement et au repas mortuaire puis s'acquitter de l'impôt du sang !
La famille de la victime pourra lui accorder une trêve de 24 h ou un mois puis il devra ce cacher à vie dans une tour de claustration, bâtiment en pierre muni de meurtrières où l'on accède à un étage avec une échelle que l'on retire.
Ce n'est qu'une infime partie du code qui disparut totalement durant le communisme où la police envoyait les meurtriers au goulag à vie. Au retour d'une démocratie arbitraire et corrompue où la peine pour un meurtre est de 15 ans d'emprisonnement, le Kanun est redevenu la loi, plus de 10 000 morts et 1/3 de la population est frappée aujourd'hui de vandetta.
Un des mes premiers défauts est d'ouvrir le couvercle d'une marmite dans la cuisine de mes hôtes, c'est interdit par la Bessa, elle vous autorise à me tuer, la seule offense que peut faire le dieu hôte. Promis je m'abstiendrai à l'avenir.
Pour plus d'informations sur le Kanun je vous invite à lire le roman d'Ismaïl Kadaré grand auteur Albanais, Avril brisé.
Stanko grand footballeur de la Yougoslavie devenu clochard à la chute du communisme, un colonel devenu aussi un oublié d'un passé tant regretté où tout était sous contrôle avec une vie communautaire, une entraide, un job, une sécurité sociale, aujourd'hui être un serveur c'est un sous job comme cela l'était sous Tito.
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