Le Trans Asia relayant Istanbul à Téhéran a été victime d’un attentat Kurde ( soit-disant ) il y quelques temps et la ligne à été suspendue, nous aurions bien aimé réaliser ce périple où le train s’arrête au lac de Van pour continuer en ferry et rependre le train côté Iran.


Ani, l'Arménie en Turquie
Nous nous rabattons sur le Eastern Express Istanbul Kars 1400 km, 30 heures d’un train au rythme lent traversant des plaines arides et vallonnées parsemées de villes turques à l’architecture immonde, des barres HLM par centaines au milieu de nul part.

Kars n’échappe pas à la règle, c’est une petite bourgade à la frontière Arménienne aux rues sales et poussiéreuses, animéee par des turcs au faciès patibulaire voir antipathique. La cuisine est ennuyeuse et nous jeûnons.

Nous serons récompensés par la visite de Ani, ancienne capitale de l’Arménie en l’an 961 ! Notre chauffeur de taxi jovial et ténébreux aux sourcils épais imprime à son vieux Mercedes un rythme soutenu, il impose à la route ces trajectoires sur le plateau de l’Anatolie Orientale à 1400 mètres d’altitude où défilent une succession de collines qui nous rappellent un peu la Mongolie avec des nuages lenticulaires scotchés dans le ciel.

Nous traversons plusieurs hameaux d’une pauvreté rare, des bicoques en torchis chaulés de blanc « avec des cheveux sur les toits » comme dit Anne, des vieux outils rouillés d’un autre temps trainent dans les cours parsemées d’ordures, le blé est stocké à même le sol, et les monticules de briques de crottes séchées forment des remparts à créneaux pour se prémunir d'un hiver rigoureux.

Mais c’est la période de fenaison, tous les paysans sont aux champs comme en France dans les années 70, ils fauchent à la main le foin, les enfants à cheval le retournent avec un râteau, les femmes hissent les meules sur des charrettes, toute une atmosphère surannée s’en dégage.

Et soudain Ani surgit, idéalement placée sur un promontoire entouré d’un grand canyon face à l’Arménie sur la route de la soie et entourée d’une muraille en pierres brunes très bien conservée. La capitale du roi Smbat II à atteint en l’an mille 100 000 habitants et possédait plus de mille et une églises. Trois d’entre elles sont encore debout, mais toute représentation a été effacée par les musulmans. Nous sommes presque seuls dans ce lieu chargé d’histoire, de guerre et nous arrivons comme par magie à nous projeter dans cette époque moyenâgeuse.

Nous quittons cette cité avec émotion pour rejoindre la Géorgie où m’attendent des travers de cochon grillé et une bonne bière !

vue du train
vue train

Ani, l'Arménie en Turquie
The Doğu Ekspresi

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie
La chambre de notre chef de cabine qui fume trois paquets de clopes par jour, et nous prépare du thé, 35 ans de carrière.

Ani, l'Arménie en Turquie
Les filles enchantéescde retrouver leur chambre roulante

Ani, l'Arménie en Turquie
Le train s’arrête à toutes les gares !

Ani, l'Arménie en Turquie
Hlm turque, l'exode rural est en plein boom

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie
A notre réveil les paysages ont totalement changé et sont magnifiques

Ani, l'Arménie en Turquie
Ferme turque

Ani, l'Arménie en Turquie
Bouse de vache séchée pour se chauffer l'hiver

Ani, l'Arménie en Turquie
Râteau à foin

Ani, l'Arménie en Turquie
Ferme

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie
Les murailles de Ani

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie
Max à un pied en Turquie et l'autre en Arménie.

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie

Ani, l'Arménie en Turquie