Equateur
Organiser une incursion en Amazonie c’est un peu comme organiser un safari ou aller à la rencontre de minorités à la frontière birmane. On vous promet la faune sauvage, la flore débridée et des indigènes tout droit sortis d’un numéro vintage de Géo.
Les prix s’affolent. Les lodges sont plus ou moins reculés dans cette forêt couvrant plus de 5 millions de km2, les botanistes et autres spécialistes sont recrutés et les minorités « tan bien » pour revêtir leurs costumes du dimanche et planquer leur paire de nike.
Nous décidons cependant de nous lancer. L’aventure commence à Banos, station thermale logée dans une cuvette qui regorge d’agences de voyages vendant la terre promise. Mais pas que… Petits trains discothèques, petits trains tout court, saut à l’élastique, parapente et piscines thermales avec port de bonnet de bain obligatoire.
Après que Stan se soit régalé d’un demi coy (cochon d’inde) nous tentons de rejoindre Puyos. Il a plu toute la nuit et nous essuyons un éboulement remarquable qui nous oblige à rebrousser chemin. Nous repartons quelques heures plus tard et dormons chez Nelson qui a travaillé 15 ans dans le bâtiment en France afin de retaper la maison de sa grand-mère dont il a fait un hostal. Seuls au monde, nous savourons une Club quand un groupe d’évangélistes américains débarque avec comme pasteur la copie conforme de John Travolta ! Ils sortent bien évidemment la guitare, lèvent les bras au ciel et c’est parti pour un concert à la gloire de Dieu.
Le lendemain matin départ pour Canelos, dernier patelin accessible par la route pour pénétrer le Saint Graal.
Là, notre hôte Christof, un petit suisse (hein papa !), nous attend devant le stade de foot avec des paires de bottes en caoutchouc à la main. Nous avons opté pour un lodge de 50 000 ha constitué de trois cabanes à l’entrée de la forêt. Nous nous éloignons du village en pick-up, chaussons nos bottes et terminons le trajet à pied. Luis, un sexa aux muscles tous en longueur est appelé en renfort pour porter notre valise (32 kg). Un grand pont de singes nous permet de traverser le rio Bobonaza. Le lodge est un kilomètre plus loin niché au cœur d’une jungle luxuriante.
Mahault demande à Christof où sont les Animaux… L’ami helvète lui répond que ces derniers se cachent au moindre bruit. Mahault un peu déconfite sort de ses réflexions en voyant passer sous son nez un gigantesque papillon bleu. Puis des armées d’énormes fourmis, les passages des termites et tous ces bruits de jungle qui laissent cours à l’imagination.
Au détour d’une balade, nous cueillons avec Mahault une fleur rouge à picots duveteux. En rentrant au lodge, Christof sort sa machette, ouvre la plante dans sa longueur. Logent dans la bogue des dizaines de petites perles rouges. C’est de l’achiote ou roucou en. Un pigment que Max s’empresse d’appliquer sur son pinceau. Christof a fait les Beaux-Arts, les discussions vont bon train.
Christof a d’autres ressources et nous embarque visiter sa plantation de cacao, un peu à l’abandon depuis la chute du cours qui ne permet plus aujourd’hui, au regard de la taille de l’exploitation, d’embaucher de la main d’œuvre. La cabosse se récolte lorsqu’elle devient orangée. D’un coup de machette, Christof la fend. A l’intérieur les fèves se nichent dans un cocon blanchâtre et gluant. Allez, on se lance, finalement c’est pas mal, un petit gout de litchi même!. Les fèves passent ensuite au séchage, selon différentes techniques, pour ensuite être vendues en vrac à ceux qui les transformeront en chocolat.
Atelier chocolat amer à la cabane. Mahault moud les graines et à renfort de sucre, nous les laissons infuser dans le lait. Le résultat n’est pas convaincant, ça change du nesquick…
Un dernier tour dans le village chez les indigènes, Nike aux pieds et nous quittons à regret Christof, hôte exceptionnel et excellent cuisinier. Il nous dépose sur le bord de la nationale où nous attendons notre énième bus. Direction Cuenca.
Ha et comme un agent immobilier ne se refait pas, pour info la propriété de Christof est en vente. Anne
www.huella-verde.org
Nous décidons cependant de nous lancer. L’aventure commence à Banos, station thermale logée dans une cuvette qui regorge d’agences de voyages vendant la terre promise. Mais pas que… Petits trains discothèques, petits trains tout court, saut à l’élastique, parapente et piscines thermales avec port de bonnet de bain obligatoire.
Après que Stan se soit régalé d’un demi coy (cochon d’inde) nous tentons de rejoindre Puyos. Il a plu toute la nuit et nous essuyons un éboulement remarquable qui nous oblige à rebrousser chemin. Nous repartons quelques heures plus tard et dormons chez Nelson qui a travaillé 15 ans dans le bâtiment en France afin de retaper la maison de sa grand-mère dont il a fait un hostal. Seuls au monde, nous savourons une Club quand un groupe d’évangélistes américains débarque avec comme pasteur la copie conforme de John Travolta ! Ils sortent bien évidemment la guitare, lèvent les bras au ciel et c’est parti pour un concert à la gloire de Dieu.
Le lendemain matin départ pour Canelos, dernier patelin accessible par la route pour pénétrer le Saint Graal.
Là, notre hôte Christof, un petit suisse (hein papa !), nous attend devant le stade de foot avec des paires de bottes en caoutchouc à la main. Nous avons opté pour un lodge de 50 000 ha constitué de trois cabanes à l’entrée de la forêt. Nous nous éloignons du village en pick-up, chaussons nos bottes et terminons le trajet à pied. Luis, un sexa aux muscles tous en longueur est appelé en renfort pour porter notre valise (32 kg). Un grand pont de singes nous permet de traverser le rio Bobonaza. Le lodge est un kilomètre plus loin niché au cœur d’une jungle luxuriante.
Mahault demande à Christof où sont les Animaux… L’ami helvète lui répond que ces derniers se cachent au moindre bruit. Mahault un peu déconfite sort de ses réflexions en voyant passer sous son nez un gigantesque papillon bleu. Puis des armées d’énormes fourmis, les passages des termites et tous ces bruits de jungle qui laissent cours à l’imagination.
Au détour d’une balade, nous cueillons avec Mahault une fleur rouge à picots duveteux. En rentrant au lodge, Christof sort sa machette, ouvre la plante dans sa longueur. Logent dans la bogue des dizaines de petites perles rouges. C’est de l’achiote ou roucou en. Un pigment que Max s’empresse d’appliquer sur son pinceau. Christof a fait les Beaux-Arts, les discussions vont bon train.
Christof a d’autres ressources et nous embarque visiter sa plantation de cacao, un peu à l’abandon depuis la chute du cours qui ne permet plus aujourd’hui, au regard de la taille de l’exploitation, d’embaucher de la main d’œuvre. La cabosse se récolte lorsqu’elle devient orangée. D’un coup de machette, Christof la fend. A l’intérieur les fèves se nichent dans un cocon blanchâtre et gluant. Allez, on se lance, finalement c’est pas mal, un petit gout de litchi même!. Les fèves passent ensuite au séchage, selon différentes techniques, pour ensuite être vendues en vrac à ceux qui les transformeront en chocolat.
Atelier chocolat amer à la cabane. Mahault moud les graines et à renfort de sucre, nous les laissons infuser dans le lait. Le résultat n’est pas convaincant, ça change du nesquick…
Un dernier tour dans le village chez les indigènes, Nike aux pieds et nous quittons à regret Christof, hôte exceptionnel et excellent cuisinier. Il nous dépose sur le bord de la nationale où nous attendons notre énième bus. Direction Cuenca.
Ha et comme un agent immobilier ne se refait pas, pour info la propriété de Christof est en vente. Anne
www.huella-verde.org
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